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La taille des portions influence-t-elle le volume des aliments consommés ?

De nombreuses études ont montré que la taille des portions influence la prise alimentaire :

Plus la portion est importante plus on mange. La taille des portions est, elle même influencée par la taille de l’assiette. Plus l’assiette est grande et plus on a tendance à la remplir et donc à manger.

L’étude de Barbara Rolls montre que les sensations de faim et de satiété après chaque repas ne différent pas. Malgré l’augmentation des portions et des prises alimentaires. La densité alimentaire du produit n’est pas non plus un facteur limitant la prise alimentaire. Au contraire plus l’aliment est appètent plus on perd le contrôle sur la quantité avalée.

Dans une étude croisée randomisée, 48 femmes (20-45 ans) ont reçu à quatre reprises un repas à six composantes, trois de basse densité énergétique (DE) (tomates, brocoli, raisin) et trois de DE moyenne (pâtes, pain, gâteau). La taille des portions variait à chaque déjeuner, passant d’une taille standard (100 %) à des portions représentant 133, 167 ou 200 % de cette portion, selon une séquence aléatoire.

Tailles des portions alimentaires plus élevées = augmentation de la prise alimentaire

Des tailles de portions plus élevées augmentaient la prise alimentaire, aussi bien en termes de poids que d’apport calorique. De façon globale mais aussi pour les aliments considérés individuellement. Les portions de 167 et 200 % entraînaient une surconsommation globale de 34 % sur le repas. Et la portion de 133 % une surconsommation de 25 %. Les sensations de faim et de satiété après chaque repas ne différaient pas entre les sessions, malgré l’augmentation des portions et des prises alimentaires. L’amplitude de l’effet variait selon l’aliment considéré, sans que cela soit lié à la densité énergétique. En revanche, l’effet était d’autant plus marqué que l’appétence pour l’aliment augmentait. Les caractéristiques des sujets (âge, IMC, scores aux tests mesurant certains comportements alimentaires) n’expliquaient qu’une faible part de la variabilité de la réponse à la taille des portions.

Après prise en compte des besoins énergétiques variables des participantes, le score de désinhibition alimentaire était le principal facteur individuel modulant l’effet de la  taille des portions. A travers cette étude, il est apparu que la tendance des individus à des épisodes de consommation souvent compulsifs était concomitante à un relâchement de leur restriction cognitive.

La taille des portions alimentaires étant l’un des déterminants de la densité énergétique des repas

En conclusion, la taille des portions alimentaires étant l’un des déterminants de la densité énergétique des repas. Les auteurs recommandent de limiter en priorité les tailles des portions des aliments de haute densité énergétique. Ce résulat est possible en réduisant la taille du contenant par exemple et en choisissant des aliments à faible densité énergétique.

 

Source : What is eaten when all of the foods at a meal are served in large portions? Roe LS et al. Appetite. 2016 Apr 1;99:1-9.