Afin de lutter contre la pandémie COVID-19 et de vous accueillir en toute sécurité, les centres Méthode Laurand renforcent leurs mesures d'hygiène : rendez-vous individuels, port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique à disposition, et mise en place des gestes barrière.

Le corps déréglé : perturbations hormonales des femmes sportives

Perturbations hormonales des femmes sportives, absence de règles

De nombreuses femmes rencontrent des problèmes hormonaux associés à une pratique sportive intensive. Cela touche aussi bien les jeunes filles que les femmes : elles sont alors confrontées à différents phénomènes comme l’aménorrhée primaire ou secondaire et le syndrome prémenstruel. Ces problèmes ne sont pas anodins et doivent être pris au sérieux. Malheureusement, ce n’est pas toujours le point de vue des personnes qui encadrent des sportives de haut niveau…

1 / L’aménorrhée primaire

On parle d’aménorrhée primaire lorsqu’une jeune fille de 16 ans n’a toujours pas eu ses premières règles. Cela arrive en cas d’entraînement sportif intense depuis l’enfance ou en cas de régime alimentaire strict : hypocalorique, pauvre en hydrate de carbone, etc.

2 / L’aménorrhée secondaire

L’aménorrhée secondaire touche des femmes qui ont déjà eu leurs règles et ne sont pas ménopausées, on parle d’aménorrhée secondaire à partir de 6 mois sans menstruations. On observe parfois dans le même temps des taux d’œstrogène très bas, ce qui peut indiquer une ostéoporose juvénile.

3 / Le syndrome prémenstruel

Il s’agit d’un ensemble de symptômes cycliques très perturbants pour la vie quotidienne : tension mammaire, douleurs abdominales, irritabilité, fatigue, anxiété… Ces symptômes concerneraient jusqu’à 90% des femmes, à des intensités différentes, 5 à 10% des femmes concernées devraient être traitées par voie médicamenteuse ou autre. Un certain nombre de mesures hygiéno-diététiques permettent d’améliorer les symptômes du syndrome prémenstruel :

  • Une activité sportive régulière
  • La relaxation
  • Combattre le stress
  • Prendre des suppléments calciques et/ou du magnésium
  • Prendre ses repas à heure fixe
  • Une alimentation enrichie en hydrates de carbone et limiter la consommation de sucres, de caféine et de sel.

4 / Menstruations et performances sportives

Les athlètes féminines sont soumises de deux hormones : les œstrogènes  et la progestérone.

Selon les enquêtes, il ressort que 37 à 63% des femmes ne ressentent pas d’effets négatifs en rapport avec leur évolution hormonale, tandis que 13 à 29% d’entre elles affirment qu’elles enregistrent de meilleurs résultats sportifs. C’est la raison pour laquelle certains entraineurs profitent de cette phase pour faire travailler encore davantage leurs protégées, bien que d’autres études mettent en évidence le rapport entre cette période du cycle hormonal et l’augmentation des blessures articulaires, osseuses et musculaires.

5 / La pilule contraceptive

On constate que les femmes qui n’ont pas recours à l’usage de la pilule comme moyen de contraception sont plus nombreuses chez les sportives de haut niveau que chez les autres. La crainte numéro 1 est évidemment la prise de poids, bien que ce ne soit pas vraiment fondé. En revanche, il est préférable d’éviter de commencer à utiliser la pilule contraceptive à la veille d’une compétition dans la mesure où certains symptômes se manifestent souvent les premiers mois du traitement avant que tout ne rentre dans l’ordre.

6 / Les effets bénéfiques de la pilule

  • Amélioration du capital osseux et de la solidité du squelette.
  • Diminution des blessures osseuses, articulaires et musculaires.
  • Diminution des règles abondantes.
  • Les règles peuvent être planifiées en fonction des compétitions les plus importantes.
  • Lorsque la pilule contraceptive est prescrite, il est important que chaque athlète ou sportive de haut niveau soit régulièrement suivie par un gynécologue.
  • Les athlètes qui ne prennent pas la pilule contraceptive ou qui ne souhaitent même pas en entendre parler peuvent néanmoins de temps à autre réguler leur cycle menstruel. Comment ? En prenant par exemple pendant au minimum cinq jours un progestatif en phase folliculaire. Ce qui aura pour effet de raccourcir le cycle menstruel. Si ce progestatif est pris en continu, le cycle hormonal sera rallongé jusqu’à l’arrêt de la prise de ce progestatif. La femme peut ainsi planifier elle-même l’arrivée de ses règles en dehors des périodes de compétition, à un moment qui lui convient le mieux.