Acide gras trans : industrie/consommateur

La Cité des Sciences et de l’industrie titrait récemment « Acide gras trans : encore dangereux pour la santé? » (source), lu pour vous, en voici les grandes lignes décortiquées.

« Trans » veut dire que la molécule de gras ou acide gras a subi une mutation, sa chaîne carbonée est courbée au lieu d’être linéaire. Ce phénomène se produit naturellement au cours de la digestion des ruminants (vaches, brebis, …), on trouve donc naturellement des acides gras trans dans ces graisses animales.

Toutefois, ce ne sont pas ces acides gras trans qui posent problème, mais ceux qui sont issus de l’industrie agro-alimentaire car transformés artificiellement. Pourquoi ? Pour des raisons de rentabilité ! Un corps gras va naturellement avoir tendance à devenir rance. En l’hydrogénant chimiquement, on rend une huile végétale stable pour longtemps. Fini les dates de péremption à court terme et les pertes de stock avariés. Ces huiles deviennent quasi impérissables. En plus, elles deviennent semi-solides, ce qui permet de les utiliser pour donner des textures crémeuses dans les préparations industrielles. Enfin, elles résistent mieux à la cuisson. Si l’hydrogénation est totale, on parle d’acide gras saturé.

Les acides gras trans non réglementé en France

Ces acides gras sont clairement nocifs, mais en France, la loi n’oblige en rien à en préciser le contenu sur les emballages. Pourtant, le Canada, le Danemark et les États-Unis ont adopté une réglementation très restrictive à ce sujet.

Ces acides gras trans sont de très bons ingrédients pour l’industrie agro-alimentaire, outre leur prix, ils offrent « le croustillant, le croquant ou le fondant ». Mais à ce stade, peut-on encore parler d’ingrédient ? Ne serait-ce pas plutôt un additif ?

Pour se tenir à l’écart de ces acides gras trans, le seul moyen est d’éviter les produits alimentaires transformés et de privilégier des huiles végétales de qualité.